Soupirant légèrement, étendue sur le sol, les yeux fermés afin de me remémorer ce qui jadis m’a poussé à m’éloigner de cette cité… de ma cité… la cité des elfes.
Nous entendons souvent que la mémoire a la faculté d’oublier rapidement et que les souvenir s’estompent avec le temps. Pourtant chaque détail de ma vie me revient sans cesse en mémoire, notre cité si éblouissante et réconfortante, cette forêt éternelle et inébranlable, ces anciens nous racontant leur légende sur d’autres mondes peuplés de créatures irréels, le mort de ces derniers par un mal qui nous ait inconnu… comment un elfe peut-il succomber qu’après 500 années d’existence, voilà qui rend tout le peuple anxieux. Je me rappelle la réunion qui s’est tenue suite à cette tragédie nous devions choisir des élus pour explorer les histoires et légendes que les sages semaient dans nos esprits. Nous devions vérifier si ces contes étaient véridiques et les compléter le cas échéant. Nous nous sommes séparés en petits groupes et partie dans des sens différent pour explorer ce monde qui nous était à jamais fermé, mais voilà que nous y étions propulsé…
Secouant la tête afin de remettre de l’ordre dans mes idées j’entrouvre les yeux pouvant apercevoir un ciel d’un bleu translucide et invitant. Je laisse mon regard si perdre pendant un instant, respirant à l’unisson avec l’environnement m’entourant, m’imprégnant de l’énergie environnante.
Il faut se rappeler maintenant pourquoi nous sommes partis, pourquoi nous ne devons point reculer devant l’inconnu. Pour se faire il faut remonter au tout début…
Notre cité… nous pourrions la comparer aux contes de fées que les sages aimaient raconter aux enfants, ces derniers les regardaient toujours avec leur air béats, les yeux écarquillés et la bouche grande ouverte oubliant parfois d’avaler leur salive. J’imagine que si l’une race différente de la nôtre entrait dans notre cité, il aurait la même réaction que ces enfants.
Cette cité se trouve au creux d’une vallée difficile d’accès, mais regorgeant de tous ce que nous avons besoin. Une magnifique rivière traverse nos terres, cette eau pure emplit la vallée d’une musique cristalline. De magnifiques arbres centenaires se balancent comme dans une danse au gré du vent qui nous murmure sans cesse ses légendes. Les fleurs multicolores ouvrant leurs pétales lorsqu’un rayon de soleil les frôle pour ainsi dévoiler leur légère flagrance qui amuse nos narines. Dans une partie de la vallée, il y a quelques bâtisses de marbres qui abritent les anciens et un magnifique temple entourer de magnifiques fleurs aux couleurs vivent et invitantes.
Les différentes races d’elfes vivant au même endroit, et ce, en harmonie. Nous ne connaissons pas la faim, la soif, l’hostilité, la guerre, la souffrance (bien que certains s’exercent afin de manier les armes, ou encore la magie), nous connaissons l’entraide, l’harmonie, l’écoute…
Les sages racontaient qu’au-delà de cette vallée d’autres peuples existaient et se démarquaient par leur philosophie de vie, par la création ou la destruction qu’ils sèment autour d’eux. Par les conflits, les préjugés, la mésentente, la guerre, l’orgueil, le désire de tout contrôler, de tout posséder… mais certains d’entre eux ont le cœur pure et sont menés par des désirs bien plus noble s’approchant de la chevalerie. Ils nous ont également parlé de ces mondes recouvert d’une couche blanche et ou l’on doit se vêtir d’avantage pour ne pas finir gelé, ils appelaient cette chose la neige… Enfin, voilà bien des histoires… il est maintenant de notre devoir de ramener les informations nécessaires pour les rendre véridique ou les compléter, puisque ces sages ont succombés…
La mort des sages est une chose que nous penserions jamais vivre, tous les croyait éternel. Ils n’étaient point des dieux, loin de moi l’idée d’une telle insolence. Cependant, ils étaient des êtres extraordinaires, cultivés, courageux, ayant réponse à absolument tout… comment pouvions nous imaginer qu’un simple mal nous les enlèveraient à jamais. Une maladie dont on ignore toujours l’origine, les causes et les raisons ayant mené cette maladie à n’amener que les sages dans son sillage pour par la suite disparaître comme si elle n’était qu’un mauvais rêve.
Une réunion s’est tenue au temple un mois après la tragédie, c’est une charmante jeune dame a la silouhette élancée a pris en charge l’avenir de notre peuple. Ces cheveux longs d’un blond clair se balançant au gré du vent, tel un champ de blé se penchant mollement d’un côté puis de l’autre sans jamais s’épuiser. Elle n’est que légèrement vêtu pour ainsi profiter des biens faits de l’environnement nous entourant, se promenant pieds nus pour avoir un contact constant avec cette terre qui nous porte, un léger tissu de soie tombe en une robe simple et légère sur sa peau pour ainsi laisser passer les rayons du soleil. Bref, elle préside l’assemblée afin de trouver une solution et de nous sortir de notre léthargie. C’est elle qui a décidé qu’il était temps de sortir de notre charmante cité pour trouver une explication sur ce qui nous entoure et sur ce qui c’est passé. Bien entendu je suis présente à cette assemblée et à mes côtés se trouvent mes amies les plus chères, Mya et Allaniie avec qui j’ai vécu mon enfance. Nous nous sommes portés volontaire, ne voulant pas laisser l’une de nous partir seule nous avons formés l’un des groupes devant explorer et comprendre ces mondes extérieurs, ainsi que les individus les peuplant. Nous sommes partis dans la direction qui nous a été attribuée…
Thu 8 Oct - 14:08